Tribune 

Yuval Noah Harari : « Le coronavirus changera-t-il notre attitude envers la mort ? Bien au contraire… »

Yuval Noah Harari

Si l’épidémie actuelle lui rappelle sa fragile condition, l’homme contemporain attend surtout de la science le vaccin miracle, observe l’auteur de « Sapiens ». Il lui faudrait également réapprendre à penser sa propre finitude.

Cet article est une tribune, rédigée par un auteur extérieur au journal et dont le point de vue n’engage pas la rédaction.

Le monde contemporain a été façonné par la conviction que les humains peuvent tromper et même vaincre la mort. Ce changement d’attitude a constitué une véritable révolution. Tout au long de l’Histoire, les humains s’étaient docilement soumis à la mort. Jusqu’à la fin de l’ère moderne, la plupart des religions et des idéologies voyaient en elle non seulement notre sort inéluctable, mais le fondement même du sens de la vie.

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Les événements majeurs de l’existence humaine n’étaient censés advenir qu’après le dernier souffle. C’était alors seulement qu’on accéderait enfin aux mystères de la vie, qu’on obtiendrait le salut éternel ou qu’on endurerait une damnation éternelle. Dans un monde sans mort – et donc sans paradis ni enfer ni réincarnation –, des religions telles que le christianisme, l’islam et l’hindouisme n’auraient pas eu de raison d’être. Tout au long de l’H…

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